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          • Exposition: la vie en bleu des toiles de Jacques Monory envoûte la Bretagne
          • Le bleu des rêves, celui qui permet de filtrer la cruauté du monde, envoûte l'exposition majeure dédiée au peintre Jacques Monory à partir de dimanche au centre d'art contemporain de la famille Leclerc à Landerneau (Finistère).

            Le fameux bleu du peintre, l'un des principaux représentants du mouvement de la Figuration narrative --tendance européenne du Pop art-- se retrouve dans la plupart des oeuvres présentées jusqu'au 17 mai à Landerneau.

            Jacques Monory représente le monde, sa vie, ses rencontres et ses voyages tels qu'il les voit, avec toute leur cruauté, mais toujours protégé derrière un filtre de couleur bleu.

            "Ce n'est pas un bleu mystique c'est un bleu qui représente la couleur du rêve, la nuit américaine, car c'est une oeuvre qui se réfère au cinéma, et un bleu qu'il estime être un écran pare-balles", explique la commissaire artistique Pascale Le Thorel, lors d'une visite à la presse.

            Au total, plus de 150 tableaux, photographies, films et gravures sont présentés au Fonds Hélène & Edouard Leclerc, situé dans l'ancien couvent de Capucins du XVIIe siècle, un temps transformé en supermarché, le premier fondé par Edouard Leclerc au milieu du siècle dernier.

            "C'est une exposition majeure, c'est pratiquement une rétrospective de l'artiste", se félicite Pascale Le Thorel.

            L'exposition permet la découverte de tableaux, dont certains de très grand format, prêtés par de prestigieuses collections privées et publiques (Centre Pompidou, Musée d'art moderne de la ville deParis, Fonds national contemporain...).

            Elle présente également la filmographie de l'artiste --Ex et Brighton Belle--, ainsi que ses photographies et des travaux souvent inédits comme des collages.

            Créateur d'atmosphères, Monory utilise la photographie pour rendre ensuite en peinture "le climat, l'impression, la sensation" de la scène et entraîner le spectateur dans son univers, explique Pascale Le Thorel.

            - Série de 28 Meurtres -

            En ouverture de l'exposition, présentée sur plus de 1.000 m2, des oeuvres des premières années, lorsque commence à naître le répertoire de l'artiste: les femmes, les animaux, les voitures, les revolvers, la mort qui rôde...

            Parmi ces oeuvres, celle utilisée pour l'affiche de l'exposition, un autoportrait en bleu datant de 1967 et intitulé "For all that we see or seem, is a dream within a dream" (Car tout ce que nous voyons ou sentons est un rêve à l'intérieur d'un rêve), titre tiré d'une nouvelle d'Edgar Poe.

            Le tableau formalise une rupture amoureuse, une fêlure dans la vie de l'artiste. L'homme et la femme sont isolés et séparés formellement par une ligne blanche, une fissure qui traverse la peinture, symbolisant la séparation de Monory d'avec sa femme.

            L'exposition se poursuit avec la présentation de la série des Meurtres, "sa manière d'utiliser à des fins thérapeutiques, en peinture, cette histoire de séparation", explique Pascale Le Thorel. "Le fait qu'elle le quitte, ça le tue littéralement", assure-t-elle, avant d'ajouter aussitôt: "mais il s'en sort ensuite, il se relève !"

            Huit tableaux, étapes essentielles des 28 Meurtres peints en 1968, sont réunis pour l'occasion. Cette série, pour laquelle Monory utilise pour la première fois des miroirs dans lesquels il tire à balle réelle, est fondamentale dans son oeuvre.

            "J'ai rêvé pendant très longtemps d'exposer Jacques Monory, dont les peintures illustraient les polars que j'adorais", assure Michel-Edouard Leclerc, à la tête du centre d'art, estimant que "pendant ces trente dernières années les peintres de la Figuration narrative ont été snobés par les institutions".

            "Je suis honoré", susurre l'artiste de 90 ans en parcourant l'exposition à la veille de son ouverture au public, interrogé sur ses impressions. "Je suis étonné, même très étonné... c'est moi qui ai fait tout ça ?", ajoute sans se défaire de son sourire l'artiste aux allures d'éternel dandy.

            Le Fonds Hélène & Edouard Leclerc a accueilli à Landerneau, ville de 18.000 habitants, plus de 250.000 visiteurs en deux ans d'existence et notamment proposé une vaste rétrospective de Miro et une exposition inédite de Jean Dubuffet.

            14/12/2014 17:57:30 - Landerneau (France) (AFP) - Par Sandra FERRER - © 2014 AFP

          • Publiée le 22/12/2014

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