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      • Hartung et les peintres lyriques

      • Gottlieb Winter Mathieu Hantaï Schneider Degottex Twombly Frankenthaler De Kooning Jaffe Bradley Von Heyl Oehlen Polke Traquandi Wool Zurstrassen

          • J’avais une idée réductrice de l’œuvre de Hans Hartung. J’étais trop influencé par un discours officiel sur les abstractions françaises. Puis un jour, en poussant la porte  des superbes bâtiments de la Fondation Hartung-Bergman et en pénétrant dans son atelier, j’ai été impressionné, déstabilisé par son œuvre prolifique, par la richesse  d’une vie toute entière consacrée à l’expérimentation  et à la construction d’un nouveau langage pictural. Depuis la fondation Maeght en 2008 jamais cet artiste n’avait bénéficié d’une grande exposition en France magnifiant la diversité de sa production et à la hauteur de son influence. Situation somme toute identique à des artistes comme Miró, Dubuffet ou Giacometti, jamais exposés dans le Grand Ouest français... et qui justifiait que le FHEL y remédie durant ces quatre dernières années. Hartung est accueilli à Landerneau cet hiver ! Je remercie vivement Bernard Derderian et Thomas Schlesser de nous avoir proposé le commissariat de Xavier Douroux. Il est pionnier des Centres d’art et créateur du Consortium à Dijon.


            Michel-Édouard Leclerc

             

             

            Au vingtième siècle, Hans Hartung (1904-1989) s’est imposé comme une des figures centrales d’une peinture libérée  des règles classiques comme de la tentation d’un nouvel académisme : une peinture abstraite, où prime une facture très expressive — une mise en forme qui donne naissance à des formes amples et à des contrastes de couleurs puissants. Cette peinture, tout en étant émancipée, demeure habitée par un sens aigu du contrôle, une adhésion choisie à la maîtrise. La précarité-euphorisante d’un tel équilibre fait de Hartung un artiste lyrique, depuis les œuvres (en direct et/ou en différé) qu’il faudrait dire « librement concrètes » tout au long des années trente et — de manière encore plus affirmée — du milieu des années cinquante à la fin des années quatre-vingt, avec une production « immédiate » d’une rare invention. Cette exposition cherche donc à montrer la vision d’un artiste dont la constance du projet est absolument remarquable, mais dont le parcours demeure rythmé par  des variations d’exécution surprenantes : pulvérisation et grattage ; utilisation d’instruments invasifs comme des balais de branchages ou des rouleaux à lithographie. Mieux encore, grâce à des prêts exceptionnels, cette exposition fait entrer Hartung en résonance avec d’autres artistes : ceux que l’on relie historiquement à « l’abstraction lyrique » du début des années cinquante, Georges Mathieu, Gérard Schneider, sans oublier le premier Hantaï. Mais aussi, en insistant sur leur production des années soixante et soixante-dix, de grands noms de la scène internationale : Helen Frankenthaler, Willem De Kooning, Cy Twombly… Pour finir avec certaines figures incontournables de la peinture contemporaine comme Shirley Jaffe, Albert Oehlen, Sigmar Polke ou encore Christopher Wool. Une entreprise de réemploi prospectif du vocable « lyrique » hors de tout dogmatisme et dans une perspective formellement généreuse et intellectuellement ouverte comme l’a, en permanence, été l’œuvre on ne peut plus picturale de Hans Hartung.

            Xavier Douroux

             

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