Aux Açores, les biologistes marins se couchent à plat ventre sur le sol, se tordant et se contorsionnant pour enfoncer leurs bras profondément dans la terre, essayant de grandir d'un centimètre supplémentaire afin d'extraire les oiseaux marins de leurs terriers profonds. Les jeunes oiseaux, appelés cagarros, passent leurs premiers mois dans ces terriers sombres, sans avoir pleinement développé leur sens de la vue. Lorsque les jeunes cagarros prennent leur envol pour la première fois, ils se dirigent vers la mer, mais les lumières artificielles les désorientent. Ils volent vers les villes et s'écrasent. Pendant ce temps, à Lisbonne, nous entendons les voix de trois femmes décrivant les mouvements de ces oiseaux et des biologistes, chacune explorant les contours de la communication : l'une se débat avec une nouvelle langue, tandis que la deuxième fouille dans sa mémoire pour traduire les mouvements en mots pour la troisième, qui comble l'absence d'images par des descriptions et des sons.
Ces fragments de sons, de films et de conversations sont tissés ensemble à travers le récit d'Ellie Ga, raconté dans un mélange d'anglais et de portugais avec des sous-titres en français.
La pratique d’Ellie Ga emprunte à diverses structures cognitives et narratives telles que l’essai, le documentaire scientifique ou le storytelling que l’artiste met en scène dans des installations filmiques doublées de nombreuses productions dérivées : photographies, diaporamas, vidéos, etc. Son travail est toujours le fruit d’un investissement personnel important qui engage de longues périodes d’immersion dans des contextes prégnants d’où surgit la matière nécessaire à la production.
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