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          • Publié le 30/08/2024
          • Par Équipe Médiation
          • [ZOOM SUR] l'exposition « Henri Cartier-Bresson »

          • Focus sur la section 7 de l'exposition « Henri Cartier-Bresson » : L'expérience de la guerre
          • Dans un camp de personnes déplacées, une indicatrice est reconnue par celle qu’elle avait dénoncée, Dessau, Allemagne, mai‑juin 1945 © Henri Cartier-Bresson - © Magnum Photos
          • Dans un camp de personnes déplacées, une indicatrice est reconnue par celle qu’elle avait dénoncée, Dessau, Allemagne, mai‑juin 1945 © Henri Cartier-Bresson - © Magnum Photos

            L’expérience de la guerre

            Pendant la Seconde Guerre mondiale, après avoir été pendant quelques mois photographe dans l’armée française, Cartier‑Bresson est fait prisonnier en juin 1940. Il passe trois ans dans un stalag allemand avant de s’évader en 1943 et de rejoindre la Résistance. C’est celle‑ci qui, fin 1944, lui demande de réaliser un film sur un sujet qu’il connaît d’expérience et qui constituera l’un des grands problèmes logistiques de l’immédiate après‑guerre : le retour des prisonniers. En mai‑juin 1945, il est en Allemagne, accompagné de deux cameramen américains de l’Office of War Information, pour réaliser un film qui sortira fin 1945 sous le titre Le Retour. Tandis que ses opérateurs filment, il continue de son côté à photographier. C’est ainsi qu’à Dessau, il fixe une scène qui existe aussi dans le film avec un léger décalage de point de vue. Elle montre une scène d’interrogatoire d’une grande intensité dans laquelle une ancienne prisonnière reconnaît celle qui l’avait autrefois dénoncée et la frappe.

            The experience of war

            In the Second World War, after having been for a few months the photographer of the French army, Cartier‑Bresson was taken prisoner in June 1940. He spent three years in a German Stalag before escaping in 1943 and joining the Resistance. By the end of 1944, the Resistance asked him to make a film on a topic he knew from experience, and which represented one of the biggest logistics problems of the immediate post‑war: the return of the prisoners. In May‑June 1945, he was in Germany, assisted by two American cameramen from the Office of War Information, to make a film that came out at the end of 1945 under the title Reunion. While the technicians were filming, Cartier‑Bresson continued taking photographs. Thus in Dessau, he shot a scene that is also in the film but with a slight shift of point of view. It shows a very intense scene of interrogation in which an ex‑prisoner recognises the woman who in the past had denounced her, and whom she slaps across the face. 
             

            Pour en savoir plus, rendez-vous dans l'exposition Henri Cartier-Bresson jusqu'au 05 janvier 2025, au Fonds Hélène & Édouard Leclerc.
            Commissariat : Clément Chéroux.
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